Avez-vous déjà trouvé des crottes mystérieuses dans votre cuisine, des câbles rongés, ou entendu des grattements inquiétants dans les murs de votre maison ? Identifier correctement le rongeur responsable de ces nuisances est crucial pour une lutte antiparasitaire efficace. Une identification précise permet d’adopter les mesures de contrôle adaptées, évitant ainsi l’utilisation de méthodes inefficaces ou potentiellement dangereuses pour les animaux domestiques, les enfants, et l’environnement. Souvent, la confusion règne entre les rats, les souris et les mulots, ces nuisibles communs, chacun ayant des caractéristiques physiques et des comportements spécifiques qui nécessitent une approche différente pour leur éradication.

Nous explorerons leurs caractéristiques physiques distinctives, leurs comportements spécifiques (leurs habitudes alimentaires et de reproduction), leurs habitats de prédilection, et les indices de présence révélateurs qu’ils laissent derrière eux. Grâce à cette approche multi-critères, vous serez en mesure d’identifier avec précision le rongeur qui partage votre espace et de prendre les mesures appropriées pour vous en débarrasser durablement. Bien que nous nous concentrions sur le rat (surmulot et rat noir), la souris domestique, et le mulot (sylvestre et campagnard), il est important de noter l’existence d’autres rongeurs comme les campagnols, les loirs et les lérots, que nous ne détaillerons pas ici, mais qui peuvent occasionnellement être confondus.

Caractéristiques physiques détaillées : le corps parle !

La première étape, et peut-être la plus importante, pour identifier correctement un rongeur, est d’observer attentivement ses caractéristiques physiques. La taille globale, le poids approximatif, la couleur du pelage et sa texture, la forme du museau, la taille des oreilles par rapport à la tête, et la longueur de la queue en proportion du corps sont autant d’indices précieux. Cependant, il est impératif de prendre en compte la variabilité individuelle au sein de chaque espèce (due à l’âge, l’alimentation, et la santé) et de ne pas se fier uniquement à un seul critère. Une observation globale et une comparaison avec des images de référence sont primordiales pour une identification fiable des rongeurs.

Rat (surmulot & rat noir)

Le rat, qu’il s’agisse du surmulot ( Rattus norvegicus , également appelé rat brun ou rat d’égout) ou du rat noir ( Rattus rattus , aussi connu sous le nom de rat des toits), est le plus grand des trois rongeurs que nous étudions. Un surmulot adulte peut atteindre une longueur de 22 à 30 centimètres, sans compter la queue, qui mesure généralement entre 15 et 20 cm, et peser entre 200 et 500 grammes. Le rat noir, quant à lui, est légèrement plus petit et plus mince, avec une longueur de corps variant de 16 à 24 cm et un poids entre 150 et 300 grammes. La couleur du pelage du surmulot varie du brun grisâtre au brun rougeâtre, tandis que le rat noir arbore une fourrure noire ou brun foncé, parfois avec un ventre plus clair. Le corps du rat est trapu et robuste, avec un museau émoussé et arrondi. Ses oreilles sont petites, légèrement poilues et positionnées latéralement sur la tête. La queue du surmulot est épaisse, écailleuse et plus courte que son corps, alors que celle du rat noir est plus longue ou de la même longueur que son corps. Ils possèdent des griffes acérées sur leurs quatre pattes pour grimper et se déplacer avec aisance dans divers environnements.

Un surmulot mâle adulte, particulièrement bien nourri, peut facilement dépasser les 450 grammes. Leur taille est un excellent indicateur pour distinguer un rat d’une souris, car ils sont significativement plus gros, presque deux à trois fois la taille d’une souris adulte. On les trouve souvent près des sources d’eau, comme les égouts, les rivières et les zones humides. Un rat noir, grâce à sa morphologie plus svelte, peut aisément grimper le long des tuyaux extérieurs pour accéder aux toits et aux greniers. La présence de griffes acérées est un trait commun aux rats, leur permettant de naviguer dans divers environnements, aussi bien verticaux qu’horizontaux.

Souris domestique

La souris domestique ( Mus musculus ) est beaucoup plus petite et plus légère que le rat. Un adulte mesure entre 7 et 10 centimètres de long, sans la queue, qui mesure environ la même longueur que le corps (7 à 10 cm), et pèse généralement entre 12 et 30 grammes. Son pelage est d’un gris-brun clair uniforme, sans variations notables, bien que certaines populations puissent présenter des nuances plus claires ou plus foncées. La forme de son corps est mince et svelte, avec un museau pointu et des oreilles grandes, fines et proéminentes qui lui donnent une excellente ouïe. La queue de la souris est longue, fine, peu poilue et presque nue, avec des anneaux visibles. Elle est plus longue que la tête et le corps réunis. La souris domestique possède de petites griffes, mais elle est plus agile que le rat et peut se faufiler dans des espaces très restreints.

Les souris ont besoin d’environ 3 grammes de nourriture et de 1 à 3 ml d’eau par jour pour survivre. Leur petite taille leur permet de se faufiler dans des trous de seulement 6 millimètres de diamètre, ce qui facilite leur intrusion dans les habitations. Les souris domestiques préfèrent les environnements intérieurs, comme les maisons, les entrepôts et les granges, où elles trouvent facilement de la nourriture et un abri. Une souris peut produire jusqu’à 8 portées par an, avec une moyenne de 5 à 6 petits par portée, ce qui explique leur propagation rapide et la nécessité d’une lutte antiparasitaire efficace. Leur espérance de vie est d’environ 1 an dans des conditions favorables.

Mulot (sylvestre & campagnard)

Le mulot, qu’il s’agisse du mulot sylvestre ( Apodemus sylvaticus ) ou du mulot campagnard ( Apodemus agrarius ), se situe entre la souris et le rat en termes de taille, bien qu’il soit généralement plus proche de la taille d’une souris. Un mulot sylvestre mesure entre 8 et 11 centimètres de long, sans la queue, qui mesure également entre 7 et 11 cm, et pèse entre 15 et 35 grammes. Le mulot campagnard est légèrement plus petit. La couleur du pelage est un critère distinctif : le mulot sylvestre a un dos brun roux et un ventre blanc, tandis que le mulot campagnard a un brun plus foncé avec une ligne dorsale plus sombre et un ventre grisâtre. Leur corps est svelte et agile, avec un museau pointu et de grandes oreilles proéminentes, beaucoup plus grandes que celles de la souris domestique. La queue du mulot est longue, fine et légèrement poilue, environ de la même longueur que son corps. Ils sont particulièrement agiles et adaptés au saut, grâce à leurs pattes puissantes et à leur musculature développée.

Un mulot peut sauter jusqu’à 45 centimètres horizontalement pour échapper à un prédateur ou atteindre une source de nourriture. Leur régime alimentaire est plus varié que celui de la souris domestique, incluant des graines, des fruits secs, des insectes, des champignons et des racines. Les mulots sylvestres vivent environ 9 mois dans la nature, tandis que les mulots campagnards peuvent vivre jusqu’à 18 mois. Les mulots sont attirés par les graines de tournesol et les noix, qu’ils stockent souvent dans leurs terriers pour les périodes de disette. Ils sont particulièrement actifs pendant les mois d’automne, préparant leurs réserves pour l’hiver.

  • Taille et poids: Comparer les tailles et les poids moyens des espèces.
  • Couleur du pelage: Distinguer les couleurs et les motifs de chaque rongeur.
  • Forme du museau: Identifier la forme distinctive du museau (pointu vs. émoussé).
  • Taille des oreilles: Comparer la taille et la forme des oreilles.
  • Longueur de la queue: Mesurer la queue par rapport à la longueur du corps.

Il faut être conscient que des variations individuelles peuvent exister au sein de chaque espèce. L’âge de l’animal, son état de santé et son environnement peuvent influencer sa taille, son poids et la couleur de son pelage. Par conséquent, il est important d’examiner plusieurs caractéristiques physiques pour parvenir à une identification précise. En utilisant des photos de référence et en comparant les proportions relatives des différentes parties du corps, vous augmenterez vos chances d’identifier correctement le rongeur que vous observez, et d’adapter vos stratégies de lutte contre ces parasites.

Comportement : leurs habitudes révèlent leur identité !

Au-delà des caractéristiques physiques, le comportement des rongeurs offre également des indices précieux pour les identifier. Leur activité principale (diurne, nocturne ou crépusculaire), leur régime alimentaire (omnivore, granivore, insectivore), leurs vocalisations (cris, sifflements, gazouillis), leur sociabilité (solitaire, en couple, en colonies), leurs habitudes de nidification (terriers, nids aériens, cavités), leur agilité (grimpeur, sauteur, coureur) et leur réaction face à la nouveauté (néophobie vs. curiosité) sont autant d’éléments à prendre en compte. En observant attentivement leurs habitudes et en notant les spécificités de leur comportement, vous pourrez affiner votre diagnostic et confirmer l’espèce à laquelle ils appartiennent. Cela vous permettra également d’optimiser les méthodes de contrôle des rongeurs.

Rat

Le rat est principalement nocturne, bien qu’il puisse être actif pendant la journée si la nourriture est rare ou s’il est dérangé. C’est un explorateur curieux et un excellent grimpeur, surtout le rat noir, qui est capable d’escalader des murs et des arbres avec une grande agilité. Le rat est également un bon nageur, ce qui lui permet de se déplacer dans les égouts et les canalisations. Son régime alimentaire est omnivore opportuniste : il consomme tout ce qu’il trouve, des déchets alimentaires aux céréales en passant par les insectes et les petits animaux. Il a une préférence pour les aliments riches en graisses et en protéines. Il émet des grincements, des sifflements et des cris stridents en cas de danger ou de conflit. Le rat vit en colonies hiérarchisées, avec un chef dominant et des subordonnés. Il construit des terriers et des cavités complexes sous les planchers, dans les murs et dans les tas d’ordures. Le rat est moins agile que la souris ou le mulot et se méfie des nouveaux objets et des nouvelles situations, ce qui en fait un animal néophobe. Cette néophobie rend le piégeage plus difficile. Le rat peut survivre jusqu’à trois ans dans des conditions favorables, avec un accès constant à la nourriture, à l’eau et à un abri sûr.

  • Activité: Observer si le rongeur est actif le jour, la nuit ou au crépuscule.
  • Alimentation: Noter les types d’aliments consommés.
  • Sociabilité: Déterminer si l’animal vit seul, en couple ou en groupe.
  • Nidification: Identifier les matériaux utilisés pour construire le nid.
  • Réaction à la nouveauté: Observer si l’animal est méfiant ou curieux.

Une colonie de rats bien établie peut compter jusqu’à 150 individus, avec une hiérarchie sociale complexe. Les rats peuvent transmettre plus de 70 maladies différentes à l’homme et aux animaux domestiques, incluant la leptospirose et la salmonellose. Un rat adulte consomme environ 30 grammes de nourriture et 60 ml d’eau par jour. La néophobie rend le piégeage des rats plus difficile, car ils évitent les nouveaux objets pendant plusieurs jours. Les rats peuvent nager jusqu’à 72 heures d’affilée et peuvent survivre à une chute de 15 mètres.

Souris

La souris est crépusculaire et nocturne, c’est-à-dire qu’elle est active au lever et au coucher du soleil ainsi que pendant la nuit. Elle est exploratrice et territoriale, mais sa zone d’influence est plus petite que celle du rat, généralement de quelques mètres autour de son nid. Son régime alimentaire est principalement composé de graines, de céréales et d’aliments stockés, mais elle peut également consommer des insectes et des petits invertébrés. Elle émet des gazouillis et de petits cris aigus pour communiquer avec les autres membres de son groupe familial. La souris vit en petits groupes familiaux, souvent composés d’une femelle et de ses petits, ainsi que de quelques mâles apparentés. Elle construit des nids dans les murs, les meubles, les textiles et les endroits chauds et abrités, en utilisant des matériaux doux comme le coton, le papier et le tissu. Elle est agile et bonne grimpeuse, capable de se faufiler dans des espaces très étroits, même des fissures de quelques millimètres de large. La souris est moins néophobe que le rat, mais elle reste prudente face à la nouveauté, explorant les nouveaux objets avec prudence avant de s’y approcher complètement. Les souris peuvent se reproduire dès l’âge de six semaines, et une femelle peut avoir jusqu’à 10 portées par an, avec une moyenne de 5 à 6 petits par portée.

Une souris peut sauter jusqu’à 30 centimètres de hauteur pour atteindre une source de nourriture ou échapper à un prédateur. Les souris peuvent survivre sans eau pendant plusieurs jours en extrayant l’humidité de leur nourriture. Les souris marquent leur territoire en urinant fréquemment, laissant une odeur caractéristique qui attire les autres souris. Les souris peuvent ronger des matériaux aussi durs que le plomb, le plastique et le bois pour accéder à la nourriture et à l’eau. Elles ont une excellente mémoire spatiale, ce qui leur permet de se souvenir de l’emplacement des sources de nourriture et des itinéraires sûrs.

Mulot

Le mulot est principalement nocturne et très actif, surtout pendant les mois d’automne et d’hiver. C’est un explorateur curieux et très agile, capable de sauter de grandes distances pour échapper aux prédateurs. Son régime alimentaire est composé de graines, de fruits secs, d’insectes, de champignons, de racines et de jeunes pousses. Il a une préférence pour les aliments riches en énergie, comme les noix et les graines oléagineuses. Il émet des cris aigus perçants et des sifflements pour communiquer et signaler le danger. Le mulot est généralement solitaire ou vit en couple, défendant un territoire contre les autres mulots. Il construit des terriers et des nids sous les feuilles mortes, dans les trous d’arbres et dans les cavités naturelles, en utilisant des matériaux isolants comme la mousse, l’herbe sèche et les plumes. Son agilité et sa capacité à sauter sont des adaptations à la vie en forêt ou dans les champs, lui permettant de se déplacer rapidement et discrètement. Le mulot est curieux et explorateur, moins méfiant face à la nouveauté que le rat ou la souris, ce qui le rend plus facile à piéger. Les mulots stockent de la nourriture pour l’hiver, accumulant des réserves de graines, de noix et de fruits secs dans leurs terriers.

  • Sauts: Mesurer la distance maximale que le rongeur peut sauter.
  • Escalade: Observer la capacité du rongeur à grimper sur des surfaces verticales.
  • Nage: Tester la capacité du rongeur à nager (avec précaution et supervision).
  • Rongeage: Observer les types de matériaux que le rongeur ronge.
  • Territorialité: Observer si le rongeur défend un territoire.

Les mulots peuvent parcourir jusqu’à 2 kilomètres par nuit à la recherche de nourriture, explorant une vaste zone pour trouver les ressources nécessaires. Ils ont une excellente vision nocturne, leur permettant de naviguer dans l’obscurité avec précision. Les mulots jouent un rôle important dans la dispersion des graines, contribuant à la régénération des forêts et des prairies. Ils peuvent vivre jusqu’à deux ans dans la nature, mais la plupart ne survivent pas plus de quelques mois en raison de la prédation et des conditions environnementales difficiles. Ils sont particulièrement actifs après la récolte des cultures, se nourrissant des graines et des céréales laissées dans les champs.

Un indice comportemental souvent négligé est l’analyse des « empreintes digitales » des rongeurs. En saupoudrant une fine couche de farine ou de talc dans une zone suspecte, vous pouvez observer les traces de pattes laissées par les rongeurs. La taille et la forme des empreintes, ainsi que la distance entre elles, peuvent vous aider à identifier l’espèce. Par exemple, les empreintes de rat sont plus grandes et plus larges que celles de la souris, tandis que les empreintes de mulot sont plus fines et plus allongées, avec des doigts plus écartés.

Habitat et environnement : où vivent-ils ?

L’habitat et l’environnement dans lesquels vous observez un rongeur peuvent également vous aider à l’identifier. Chaque espèce a ses préférences en matière de milieu de vie, en fonction de la disponibilité de la nourriture, de la présence d’abris et des conditions climatiques. En connaissant les habitats de prédilection de chaque espèce, vous pourrez réduire les possibilités et affiner votre diagnostic. L’identification de leur environnement favori vous aidera dans votre lutte contre ces parasites.

Rat

Le surmulot se trouve principalement dans les milieux urbains, tels que les égouts, les décharges et les bâtiments (caves, entrepôts, usines agroalimentaires). Il est souvent présent près des sources d’eau, comme les rivières, les lacs et les ports. Le rat noir, quant à lui, préfère les milieux plus chauds et secs, tels que les arbres, les toits, les greniers et les bâtiments agricoles. Il est moins commun dans les égouts que le surmulot. Les rats ont besoin d’un accès à l’eau quotidiennement, consommant environ 60 ml d’eau par jour. Ils peuvent également s’installer dans les jardins et les parcs, à proximité des habitations.

Souris

La souris se trouve aussi bien dans les milieux urbains que ruraux. Elle est particulièrement présente à l’intérieur des bâtiments (maisons, granges, entrepôts, commerces alimentaires), près des sources de nourriture, comme les cuisines, les garde-mangers et les réserves de céréales. Elle peut également vivre dans les champs et les jardins, mais elle préfère les endroits chauds et abrités, à l’abri des intempéries et des prédateurs. Les souris sont souvent trouvées à proximité des sources de nourriture et d’eau, et elles peuvent construire leurs nids dans les murs, les planchers et les meubles.

Mulot

Le mulot est principalement présent dans les milieux ruraux, tels que les forêts, les champs, les jardins, les haies et les lisières. Il est moins commun dans les centres urbains, bien qu’il puisse parfois s’aventurer dans les parcs et les jardins de banlieue. Le mulot sylvestre préfère les forêts et les champs cultivés, tandis que le mulot campagnard se trouve plutôt dans les prairies, les cultures et les zones humides. Les mulots se nourrissent de graines, de fruits, d’insectes et de champignons dans la nature, et ils stockent des réserves de nourriture pour l’hiver.

La présence ou l’absence de certaines espèces végétales peut également indiquer la présence de certains rongeurs. Par exemple, un jardin envahi par les mauvaises herbes peut attirer les mulots, tandis qu’un entrepôt rempli de céréales peut attirer les souris. Les conditions climatiques jouent également un rôle : les hivers rigoureux peuvent inciter les rongeurs à chercher refuge à l’intérieur des bâtiments, tandis que les étés chauds et secs peuvent les pousser à se rapprocher des sources d’eau. La proximité d’une source de nourriture, comme un champ de céréales ou une décharge, peut également favoriser la présence de rongeurs.

  • Milieux urbains: Déterminer les types de bâtiments où les rongeurs sont présents.
  • Milieux ruraux: Identifier les types de cultures où les rongeurs sont présents.
  • Proximité de l’eau: Noter si les rongeurs sont présents près des sources d’eau.
  • Type de végétation: Observer les types de plantes présentes dans l’habitat.
  • Conditions climatiques: Considérer l’influence des saisons sur l’habitat.

Indices de présence : les preuves de leur passage !

Même si vous ne voyez pas directement le rongeur, vous pouvez souvent identifier son espèce grâce aux indices qu’il laisse derrière lui. Les excréments, les traces de grignotage, les nids, les odeurs, les bruits et les empreintes sont autant de preuves de son passage. En apprenant à reconnaître ces indices, vous pourrez déterminer quelle espèce de rongeur infeste votre environnement et adapter vos méthodes de lutte antiparasitaire. Ces indices sont une preuve irréfutable de l’infestation.

Excréments

Les excréments de rat sont gros (environ 12 mm de long), de forme cylindrique et de couleur noire ou brune brillante lorsqu’ils sont frais, devenant plus ternes en séchant. On les trouve généralement le long des murs, près des sources de nourriture et dans les zones de passage, comme les couloirs et les plinthes. Les excréments de souris sont plus petits (environ 3 à 6 mm de long), de forme pointue ou en forme de bâtonnet, et de couleur noire. On les trouve dispersés un peu partout, sans concentration particulière. Les excréments de mulot sont similaires à ceux de la souris, mais légèrement plus gros (environ 5 à 8 mm de long) et de couleur brune. La forme des excréments peut aider à l’identification, mais il est important de prendre en compte la taille et la couleur.

Traces de grignotage

Les rats grignotent tout, du bois au plastique en passant par les câbles électriques, le carton et même le béton. Les traces de morsures sont grosses, profondes et irrégulières. Les souris grignotent principalement les aliments et les emballages, comme les sacs de farine, les boîtes de céréales et les fruits. Les traces de morsures sont plus petites, superficielles et plus nettes. Les mulots grignotent principalement les graines, les fruits secs, les racines, les champignons et les jeunes pousses. La nature des matériaux rongés fournit des informations précieuses sur le rongeur.

Nids

Les rats construisent des nids volumineux (jusqu’à 30 cm de diamètre) à partir de matériaux divers, tels que du papier, du tissu, du carton, des feuilles mortes et des brindilles. Ils les construisent dans des endroits abrités et difficiles d’accès, tels que les terriers, les murs, les faux plafonds et les tas d’ordures. Les souris construisent des nids plus petits (environ 10 à 15 cm de diamètre) et plus soignés, à partir de matériaux doux et isolants, tels que du coton, de la laine, du papier déchiqueté et des plumes. Elles les construisent dans les murs, les meubles, les tiroirs, les placards et les appareils électroménagers. Les mulots construisent des nids simples à partir de feuilles mortes, d’herbe sèche, de mousse et de racines. Ils les construisent dans les terriers, sous les tas de bois, dans les cavités naturelles et dans les nids d’oiseaux abandonnés. L’emplacement du nid et les matériaux utilisés donnent des indices précieux sur l’espèce.

Odeurs

L’urine de rat a une odeur forte, musquée et persistante, qui peut imprégner les matériaux et les pièces. L’urine de souris a une odeur plus faible et ammoniaquée, qui peut être détectée dans les endroits confinés et mal ventilés. L’urine de mulot a une odeur moins prononcée, mais elle peut être perceptible dans les nids et les terriers. L’intensité et la nature de l’odeur peuvent aider à l’identification.

Bruits

Les rats produisent des bruits de grattement, de course, de rongement et de couinement, qui peuvent être entendus la nuit, lorsque les rats sont les plus actifs. Les souris produisent des bruits de grattement plus faibles, des petits cris aigus et des bruits de frottement. Les mulots produisent des bruits de course plus rapides, des sifflements et des bruits de grignotage. La nature et l’intensité des bruits peuvent aider à l’identification.

Pour rendre l’identification plus ludique et interactive, vous pouvez créer un « jeu des 7 erreurs » avec des photos montrant des indices de présence mélangés. Demandez aux lecteurs d’identifier correctement les indices et de les associer à l’espèce de rongeur correspondante. Par exemple, vous pouvez montrer une photo avec des excréments de différentes tailles, des traces de grignotage sur un câble électrique et un nid fait de papier déchiqueté. Les lecteurs devront identifier chaque indice et déterminer si cela indique la présence d’un rat, d’une souris ou d’un mulot.

  • Excréments: Examiner la taille, la forme et la couleur des excréments.
  • Grignotage: Identifier les types de matériaux qui ont été rongés.
  • Nids: Observer les matériaux utilisés pour construire le nid.
  • Odeurs: Déterminer le type d’odeur présente (musquée, ammoniaquée).
  • Bruits: Écouter les différents types de sons produits par les rongeurs.

Confusions possibles et points de vigilance

Bien que ce guide vous fournisse des informations détaillées pour identifier les rats, les souris et les mulots, il est important d’être conscient des confusions possibles et des points de vigilance à prendre en compte. En effet, certaines espèces proches peuvent ressembler aux rongeurs que nous avons étudiés, et l’apparence des rongeurs peut varier en fonction de leur stade de développement, de leur alimentation et de leur environnement. Une identification erronée peut conduire à des mesures de contrôle inefficaces.

Il est facile de confondre un jeune rat avec une grosse souris, surtout si l’on se base uniquement sur la taille. De même, certains campagnols, loirs et lérots peuvent ressembler à des mulots, en particulier si l’on ne fait pas attention aux détails de leur pelage et de leurs oreilles. Soyez attentif aux détails et comparez les caractéristiques physiques et comportementales avec les descriptions que nous avons fournies. N’oubliez pas que les jeunes rongeurs ont des proportions différentes de celles des adultes. Par exemple, un jeune rat peut avoir une queue plus longue par rapport à son corps qu’un rat adulte. De même, les variations régionales peuvent influencer l’apparence des rongeurs. Un rat vivant dans un environnement urbain peut avoir un pelage plus foncé qu’un rat vivant dans un environnement rural.

Il est donc crucial de ne pas se baser sur un seul élément pour identifier un rongeur. Combinez les informations que vous avez recueillies sur ses caractéristiques physiques, son comportement, son habitat et ses indices de présence pour parvenir à un diagnostic précis. Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel de la lutte antiparasitaire, qui pourra identifier l’espèce avec certitude et vous conseiller sur les mesures de contrôle appropriées. Une identification précise est la clé d’une lutte antiparasitaire réussie.

Maintenant, avec une attention méticuleuse, vous pouvez utiliser ce guide pour identifier les rongeurs rencontrés et mettre en œuvre les mesures de contrôle adéquates.